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Forum Annuel de l’AREFLH : les filières fruitières, légumières et horticoles à l’honneur à Bruxelles

L'Assemblée des Régions Européennes Fruitières Légumières et Horticoles (AREFLH), dont la Nouvelle-Aquitaine est membre, a tenu son deuxième Forum annuel à Bruxelles le 4 novembre

Cet événement a permis un dialogue entre les membres de l’AREFLH, Régions et producteurs, et représentants des institutions européennes, Commission et Parlement.

Il s'est ouvert avec les allocutions de M. Alessio Mammi, Ministre de l'Agriculture et des Affaires européennes de l'Émilie-Romagne, et de M. Ramón Fernández Pacheco Monterreal, Président de l'AREFLH et Ministre de l'Agriculture de l'Andalousie.

La discussion a ensuite débuté par un premier panel sur le rôle des interventions sectorielles dans la future politique agricole commune (PAC). Les députés européens Carmen Crespo Díaz et Eric Sargiacomo ont fait part de leur insatisfaction quant aux propositions de la Commission européenne sur la PAC après 2027. "La stratégie européenne de défense ne peut être élaborée au détriment des agriculteurs européens", a averti Mme Crespo, tandis que M. Sargiacomo a ajouté: "Déléguer toutes les responsabilités aux États membres s'est déjà révélé être une stratégie infructueuse. Nous demandons un plus grand respect de la voix du Parlement dans le dialogue interinstitutionnel".

Pour le président de l'AREFLH: "la PAC perd son âme dans ce fonds unique, et cela n'est pas acceptable. L'OCM est bien plus qu'un soutien au revenu: c'est un système permettant de planifier la production et d'investir collectivement pour renforcer la résilience des agriculteurs au sein de la chaîne de valeur". Ses propos ont trouvé un écho auprès d'Arnaud Lécuyer, vice-président de la Région Bretagne, qui a mis en garde contre le fait que "cette proposition augmente le risque d'inégalités entre les régions: l'Europe doit rester proche de ses citoyens".

La deuxième partie de la conférence a porté sur l'innovation en tant que pierre angulaire de la protection durable des végétaux. Le débat s'est centré autour de deux dossiers en discussion à Bruxelles: les nouvelles techniques génomiques (NTG) et le développement du biocontrôle. Une représentante de la Commission européenne a présenté les derniers progrès réalisés dans les négociations interinstitutionnelles sur le règlement relatif aux nouvelles techniques génomiques (NTG). Le député européen Alexander Bernhuber a salué le compromis du Parlement sur le rapport sur la lutte biologique, soulignant que "notre priorité est d'accélérer les processus d'autorisation. Les agriculteurs continuent de perdre des substances disponibles, alors que l'approbation de solutions de lutte plus durables peut prendre jusqu'à 10 ans, ce qui n'est pas une option pour les agriculteurs". M. Braekman, conseiller à la Région flamande, a fait remarquer que si la recherche est fondamentale, "elle prend du temps, et nous regrettons que, dans l'intervalle, la mise en œuvre uniforme des règles de protection des végétaux soit en déclin dans toute l'Europe". 

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