Stratégie de la Commission pour la compétitivité à long terme de l’UE
A la demande des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement, la Commission européenne a présenté le 16 mars dernier son approche pour stimuler la compétitivité et la productivité dans l’UE d’ici à 2030 et au-delà.
Entrées en vigueur en 1993, à la suite de la signature de l’Acte Unique européen et du traité de Maastricht, les règles du marché intérieur permettant d’abolir les obstacles à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes au sein de l’Union européenne, fêtent ses 30 ans. Si les bénéfices du marché unique ne sont plus discutés, les dirigeants européens appellent régulièrement à approfondir certaines mesures et à lever les derniers obstacles persistants. C’est encore le cas dans les conclusions du Conseil des 23-24 mars: les 27 souhaitent approfondir le marché intérieur dans le domaine du numérique, des services, ou encore des conditions de concurrence équitables à l’intérieur du marché intérieur et vis-à-vis des pays tiers. Ils appellent également à faire un focus particulier sur les PME.
Dans une Communication (document non-contraignant) du 16 mars 2023, la Commission esquisse quelques pistes de travail pour stimuler la compétitivité du continent et s'attaquer aux défis à long terme, tels que l’écart de croissance et d’innovation avec entre l’Europe et ses concurrents mondiaux. Dans cette optique, la Commission a défini neuf facteurs de compétitivité: le fonctionnement du marché intérieur, l’accès aux capitaux privés, les investissements et infrastructures publics, la recherche & l’innovation, les questions énergétiques, l’économie circulaire, la transformation numérique, l’éducation & les compétences et le commerce & l’autonomie stratégique. Chacun est décliné en indicateurs de performance (KPI) pour faciliter leur suivi et l’adoption d’éventuelles mesures correctrices.
Cette vision développée par la Commission a reçu l’approbation des Etats membres le 23 mars lors d’une réunion du Conseil européen. Pour soutenir cette compétitivité à long-terme, les 27 souhaitent également simplifier l’environnement règlementaire, soutenir davantage la mise en place des solutions numériques telles que l’identité numérique ou les données standardisées, approfondir le marché des capitaux, améliorer la connectivité des transports ou de l’énergie au sein du marché intérieur, dé-risquer l’innovation, ou encore faciliter le déploiement des solutions d’intelligence artificielle, du quantique, de cybersécurité pour les entreprises et les administrations.
Communication sur la compétitivité de l’UE sur le long-terme