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Lutte contre l’épidémie d’Influenza aviaire: les 27 Ministres de l’agriculture s’accordent sur une approche stratégique pour le développement de la vaccination

Face aux récents épisodes d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans le secteur de la volaille, les ministres de l'agriculture ont adopté le 24 mai des conclusions "sur une approche stratégique pour le développement de la vaccination comme outil complémentaire de prévention et de contrôle contre l’épizootie."

En janvier dernier, le Ministre de l’agriculture alors en poste Julien Denormandie avait affirmé que le sujet de la vaccination pour lutter contre l’épidémie d’influenza aviaire, particulièrement virulente alors en France et notamment en Nouvelle-Aquitaine, serait porté pendant la Présidence française de l’UE (PFUE): "deuxième sujet important au-delà de la PAC, dans le domaine vétérinaire, nous prévoyons de mener des travaux au sein du groupe des chefs des services vétérinaires  sur l’utilisation de la vaccination dans la stratégie de lutte contre le virus de l’influenza aviaire, qui frappe de nouveau les producteurs dans bon nombre d’Etats membres cette année". 

Depuis lors, la Présidence française a organisé les débats afin de s'assurer que les points de vue de tous les États membres soient pris en compte. Car certains Etats se sont montrés réticents, craignant en particulier des perturbations commerciales après l'utilisation d'un vaccin, et soulignant que les mesures en matière de biosécurité et de surveillance devaient rester les principaux outils afin de prévenir et limiter la propagation de la maladie.

Les Ministres se sont finalement accordés sur un texte qui a été adopté le 24 mai lors du premier Conseil AGRIFISH présidé par le nouveau Ministre de l’agriculture Marc Fesneau. Lors des échanges en amont de cette adoption, ils ont de nouveau fait le constat de la nature transfrontalière de la maladie animale et de sa capacité à se propager très rapidement, entraînant ainsi de graves conséquences socio-économiques qui entravent l'agriculture et perturbent les échanges. Les ministres ont également rappelé l'importance de l'application de mesures strictes de biosécurité et d'autres mesures existantes de prévention et de contrôle, et sont convenus que la vaccination pourrait utilement compléter ces mesures. Ils ont également appelé à ce que les connaissances scientifiques soient approfondies et à ce que les partenaires commerciaux soient tenus informés de l’avancée des travaux. Les ministres invitent enfin la Commission européenne à étudier les possibilités d'un mécanisme d'achat groupé ou de banque de vaccins.

En France, les essais vaccinaux ont démarré sur deux sites. L’objectif est de terminer cette expérimentation dans une douzaine de mois. Les essais sont conduits par l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, en collaboration avec l’ANSES. Les Régions, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire et Bretagne se sont mobilisées aux côtés de l’Etat et de la filière pour mener à bien ces essais, sachant que la Région Nouvelle-Aquitaine intervient  à hauteur de 473 000 € soit la moitié de la contribution des Régions. 

La page du Conseil AGRIFISH du 24 mai 2022