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L’Eurorégion appelle à une meilleure coordination entre les Etats membres transfrontaliers face à la crise sanitaire

Lors de la 18ème semaine européenne des régions et des villes organisée par le Comité des Régions du 5 au 22 octobre 2020,  Arola Urdangarin Ferreira, Directrice de l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine, Euskadi, Navarre, a eu l’occasion de prendre la parole afin d’aborder les problématiques liées à la frontière franco-espagnole sous l’ère de la COVID-19. 

Elle s’est exprimée à propos des conséquences de la crise sanitaire sur la coopération transfrontalière dans nos régions durant la conférence "Cross-Border Cooperation & COVID-19". Elle y a rappelé que la fermeture des frontières avait fortement impacté la coopération transfrontalière, ce qui a entraîné nombre de désagréments. Elle a cité notamment les files d’attente interminables devant le seul point transfrontalier encore ouvert, l’arrêt du transport ferroviaire ou encore l’impact sur les entreprises dépendantes des deux côtés de la frontière. Elle a aussi abordé la vie économique, sociale et culturelle transfrontalière qui avait été grandement affectée. Néanmoins, elle a également précisé que des actions avaient été mises en place afin de lutter au mieux contre ces difficultés: toutes les actions pouvant se tenir en ligne ont été maintenues, les sources de financement et les conditions de recevabilité des projets ont été adaptées. Un canal d’information a été créé à destination de la population transfrontalière et notamment des travailleurs. Surtout, une enquête auprès de 2400 citoyens transfrontaliers a été menée au mois de juin pour mieux connaître l’impact de la fermeture de la frontière sur les relations économiques, sociales, culturelles et familiales. Le but étant de faire remonter ces réponses à chaque gouvernement afin que des mesures spécifiques aux régions transfrontalières soient prises.

Dans cette enquête, 56% des personnes interrogées traversent la frontière plus d’une fois par semaine et 15,8% d’entre eux le font tous les jours ou presque. De plus, 66,9% se considèrent comme étant entièrement ou très affecté(es) par la fermeture de la frontière et 89,4% des personnes transfrontalières ont cessé d’exercer certaines activités socio-économiques à cause de cette fermeture. Surtout, 83,8% des personnes considèrent la coopération essentielle ou très importante pour améliorer la condition de citoyen transfrontalier. Ainsi, 75,1% considèrent qu’il est important de promouvoir l’activité économique transfrontalière. Parmi les travailleurs interrogés, 67,5% se disent totalement ou très affecté par la fermeture des frontières malgré le fait qu’ils pouvaient encore la traverser et 53,3% des entreprises employant des travailleurs transfrontaliers ont adopté des mesures particulières liées à la Covid-19 comme le télétravail ou le chômage partiel. 

Arola Urdangarin Ferreira a conclu son propos en parlant d’un réel manque de coopération entre la France et l’Espagne, ce qui a un effet direct sur la frontière. Le 12 juin, le GECT (Groupement européen de coopération territoriale) a participé à la commission pour la reconstruction sociale et économique du Congrès des députés en Espagne afin de souligner la réalité et les besoins du territoire transfrontalier au vu de l’impact causé par la crise. Parmi les besoins, le renforcement de la coopération transfrontalière, l’amélioration de la coordination entre les Etats et les administrations publiques transfrontalières, un meilleur soutien de l’emploi transfrontalier ou encore une mise à jour de la convention entre le Royaume d’Espagne et la République française datant de 1995 ont été avancés.

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