Marie-Laure Cuvelier à Bruxelles pour échanger autour de la Conférence sur l’avenir de l’Europe en présence de la Commissaire Šuica et des régions partenaires
Le 15 mars 2022, la Région Nouvelle-Aquitaine et ses partenaires d’Emilie-Romagne, de Hesse et de Wielkopolska ont organisé une web-conférence, dans leurs locaux communs à Bruxelles, sur le thème de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. La Commissaire européenne à la démocratie et à la démographie, Dubravka Šuica, était présente pour échanger avec les élus.
Dans un contexte fortement impacté par la guerre en Ukraine, les intervenants ont dans un premier temps été interrogés quant à leurs attentes vis-à-vis de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Lucia Puttrich, Ministre aux affaires fédérales et européennes du Land de Hesse, et également membre de l’Assemblée plénière de la Conférence, a indiqué que les résultats de celles-ci avaient pour objectif de venir compléter la politique européenne. Elle a ajouté que la Conférence est un bon outil pour impliquer les citoyens européens, notamment ceux qui ne connaissent encore les institutions et leur fonctionnement. Elle espère que cette Conférence permettra de "transporter les valeurs européennes vers les citoyens". Elly Schlein, Vice-présidente de la Région Emilie-Romagne, a indiqué que la Conférence était un bon moyen de stimuler l’intégration européenne notamment pour faire face à la montée de l’euroscepticisme.
Marie-Laure Cuvelier, Conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine, déléguée à l’ouverture de l’action régionale, a confirmé ces propos arguant que cette Conférence était un atout majeur pour sonder le niveau de connaissance des citoyens vis-à-vis de l’Union européenne.
En réponse à ces premiers échanges, la Commissaire Šuica a tenu à souligner que les régions, qui sont au plus près des citoyens, ont un rôle important à jouer durant la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Elle a rappelé le caractère unique de processus de consultation ouvert à tous, y compris aux eurosceptiques afin de comprendre leurs motivations.
Dans un second temps, les élus ont fait part de leur avis concernant la participation citoyenne et la pertinence de ce format pour l’avenir.
Marie-Laure Cuvelier est, pour sa part, convaincue que les initiatives qui visent à écouter la parole des citoyens sont à encourager, aussi bien pour sonder leur connaissance que leur perception de l’Europe. Elle a précisé que les approches ascendantes devraient être plus répandues dans les pratiques du quotidien et que les outils numériques et ses diverses plateformes étaient un bon moyen d’y parvenir. Marek Woźniak, Président de la Région de Wielkopolska, et Elly Schlein ont émis un avis commun quant à la communication de la part des institutions. En effet, ils estiment qu’il est nécessaire de rapprocher davantage les citoyens de l’Europe, notamment en améliorant la communication des institutions sur de telles initiatives.
Enfin, s’agissant des suites à donner à la Conférence, les intervenants étaient unanimes sur un point: obtenir des résultats concrets. Lucia Puttrich a rappelé qu’il était important que cette Conférence puisse déboucher sur de vraies actions sans quoi il y aurait à nouveau des déceptions. Un sentiment partagé par Marie-Laure Cuvelier qui a évoqué la déception après l’échec du référendum de 2005 pour une constitution européenne. La Commissaire Šuica a rappelé que le Parlement européen et la Présidence française de l’Union européenne s’étaient tous deux engagés à donner suite aux conclusions de cette Conférence.
Pour compléter son déplacement à Bruxelles, Mme Cuvelier a pu dialoguer avec différents acteurs européens actifs dans le domaine de la citoyenneté. Elle a ainsi rencontré Julien Mousnier, Chef d’unité "citoyens, égalité, démocratie et état de droit" au Secrétariat Général de la Commission européenne et la députée européenne Nora Mebarek, également membre de l’Assemblée plénière de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Elles ont pu discuter des opportunités d’une telle initiative et de ses limites liées à la complexité du processus interne et aux modalités du tirage au sort des citoyens.
De plus, l’élue régionale a eu l’opportunité de visiter le Conseil économique et social européen (CESE) et d’échanger avec un de ses membres français. Institué en 1957, le CESE a été le premier organe consultatif composé de représentants de la société civile et présent dans le processus décisionnel européen.
Pour terminer, Mme Cuvelier a pu dialoguer avec un membre de la direction générale des services de recherche parlementaire (EPRS). Ce service du Parlement européen élabore des études à la demande des députés européens ainsi que des analyses comparatives européennes dont certaines sur le concept de démocratie européenne dont les consultations citoyennes. L’EPRS est aussi à la disposition des citoyens pour répondre à toutes les demandes sur les activités, les compétences ou l’organisation de du Parlement européen.
Le plateforme numérique de la Conférence sur le futur de l’Europe