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L’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre intervient lors d’une conférence européenne sur l’avenir de la coopération transfrontalière

La plateforme GECT (Groupement européen de coopération transfrontalière) du Comité européen des Régions a organisé le 5 juillet un débat en ligne sur les leçons de la crise Covid-19, les défis pour les régions transfrontalières et sur le futur de la coopération dans le contexte de la conférence sur l’Avenir de l’Europe.

A cette occasion, Arola Urdangarin, Directrice du GECT Nouvelle-Aquitaine – Euskadi – Navarra, est revenue sur le contexte et les actions mises en place par l’Eurorégion durant la crise. A partir de mars 2020, puis à nouveau en septembre, les mouvements transfrontaliers ont été paralysés, ce qui a impacté très fortement les échanges commerciaux mais également les relations sociales et familiales. Les restrictions mises en place ont été très différentes de part et d’autre de la frontière et ont parfois changé jusqu’à plusieurs fois par semaine. Ces mesures ont créé un contexte d’incertitude voire de peur chez les citoyens transfrontaliers. En outre, la France et l’Espagne n’avaient pas mis en place d’attestation transfrontalière, comme sur d’autres zones, ce qui n’a pas facilité les circulations. La réalité transfrontalière n’a pas non plus été prise en compte dans les plans de déconfinement, la frontière n’étant vue que d’un point de vue touristique, et ce malgré les requêtes de l’Eurorégion. 

Face à cette situation difficile, le GECT Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre a pris plusieurs mesures:

  • Lors de la première vague, l’Eurorégion s’est employée à garantir la continuité des projets transfrontaliers, en les adaptant, de façon à maintenir une certaine normalité;
  • Les mesures prises ont été diffusées et des réponses au cas par cas ont été faites, notamment pour aider les travailleurs; 
  • A partir de septembre 2020, des infographies ont été créées et actualisées chaque semaine sur les restrictions en vigueur et l’équipe a répondu à des centaines d’appels téléphoniques et de courriels de citoyens posant des questions très concrètes;
  • Enfin, une enquête a été conduite pendant dix jours, à laquelle environ 2500 personnes ont répondu. 

Ce sondage a montré que 65% des citoyens traversent la frontière pour des raisons personnelles ou socioéconomiques. L’arrêt total de ces mouvements a donc eu de très fortes conséquences sur leur vie. Près de 90% des répondants ont indiqué avoir abandonné leurs activités de l’autre côté de la frontière et une majorité n’envisageait pas de les reprendre à la réouverture étant donné l’incertitude. Enfin, 90% des personnes interrogées considéraient que la coopération transfrontalière et ses structures étaient essentielles pour progresser dans le développement de ces zones. Les principales attentes formulées portaient sur la promotion du développement économique, les échanges culturels et les transports publics. 

En conclusion, Arola Urdangarin a insisté sur les besoins ressortis de l’étude:

  • Le renforcement de la coopération transfrontalière; 
  • L’amélioration de la coordination entre Etats membres, y compris avec les administrations publiques locales; 
  • Le soutien à l’emploi transfrontalier; 
  • La mise à jour de la Convention contre la double imposition entre la France et l’Espagne de 1995, qui n’est pas adaptée à la réalité actuelle.

L’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarra