Le train "Connecting Europe Express" s’arrête à Hendaye et Bordeaux
Dans le cadre de l’Année européenne du rail, la Commission a lancé l’initiative "Connecting Europe Express" à l’occasion de laquelle plusieurs trains circulent à travers toute l’Europe entre le 2 septembre et le 7 octobre. Le 4 septembre, le train a fait étape en gare d’Hendaye puis de Bordeaux.
A Hendaye, le Coordonnateur européen du Corridor Atlantique, Carlo Secchi, a souligné que le rail était le mode de transport le plus écologique. Présentant le Corridor, il a insisté sur l’importance des connexions ferroviaires transfrontalières, Hendaye étant un point symbolique en matière d’interopérabilité. Quant au projet espagnol de "Y basque", le Professeur Secchi a indiqué que les lignes nouvelles seraient terminées d’ici fin 2030, conformément au règlement RTE-T.
Le maire d’Hendaye, ainsi que des représentants des gouvernements espagnol et basque, mais aussi de la SNCF ont également pris la parole. Pour la Nouvelle-Aquitaine, Mathieu Bergé, Conseiller régional délégué à la coopération territoriale européenne, à l'Eurorégion, aux ports et aéroports, a relevé l’importance du transport interurbain pour créer une véritable eurocité transfrontalière, en citant le travail en cours pour créer un RER basque transfrontalier. Il a par ailleurs regretté que tous les obstacles à l’homologation des TER pour aller d’Hendaye à Irun ne soit pas encore levés, sujet qui a fait l’objet d’un projet B-Solutions. Enfin, il a abondé dans le sens du Professeur Secchi en signalant qu’un projet coordonné par l’Eurorégion sur la gare d’Hendaye était soutenu par des financements complémentaires de la Région, de la Communauté d’Agglomération Pays Basque et de l’Europe, via le POCTEFA.
A Bordeaux, le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine a remercié l’Europe de son soutien pour investir dans les infrastructures, y compris pour le projet Pau-Canfranc-Saragosse. Alain Rousset a rappelé son engagement aux côtés de l’UE pour une deuxième ligne ferroviaire au Sud de Bordeaux, qu’il juge indispensable, d’autant que la grande vitesse arrivera prochainement côté espagnol. Selon lui, seules les LGV peuvent permettre de réduire le trafic routier de voyageurs et de marchandises, notamment en dégageant les lignes ferroviaires existantes. Face à l’encombrement de l’agglomération bordelaise, le président soutient le projet de RER métropolitain aux côtés de Bordeaux Métropole, qui permettra par exemple de relier Cenon à Pessac Universités en 17 minutes, contre 50 minutes en tramway. Enfin, Alain Rousset a mentionné la création du Ferrocampus, pour lutter contre le retard technologique dans le ferroviaire, qui handicape la régularité des trains.
Alain Anziani, Président de Bordeaux Métropole, a également argumenté en faveur du RER métropolitain, un projet qui offrira des alternatives de transport dans la troisième ville la plus embouteillée de France. Pour lui, le train est un moyen de transport essentiel.
Concluant cette journée, Herald Ruijters, Directeur de l’investissement, du transport innovant et durable, à la DG MOVE de la Commission européenne a accentué le fait que les investissements dans les infrastructures doivent se faire main dans la main entre les niveaux local, régional, national et européen. Il a affirmé qu’il y aurait une LGV vers le Sud de Bordeaux, la France ne pouvant pas l’éviter alors que le Portugal et l’Espagne investissent. La Commission européenne proposera une version révisée du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) à la fin de l’année.