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La résilience des infrastructures de transport au cœur d’un groupe de travail du Corridor Atlantique

Groupes de discussion, conférences et visites techniques ont marqué le programme des 2 et 3 décembre à Toulouse, concentré sur les changements climatiques. 

Dans son discours d’ouverture, Jean-Luc Armand, Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, a souligné l'envergure européenne des projets évoqués, notamment le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), désormais appelé Ligne Nouvelle du Sud-Ouest, ainsi que l’engagement constant de la Région à ce sujet. Selon lui, la résilience est un impératif stratégique, seul à même de garantir des mobilités fiables, sûres, décarbonées et durables.

Le Coordonnateur européen du Corridor Atlantique, François Bausch, a mis l’accent sur le fait que les infrastructures devaient être construites pour plusieurs générations et donc tenir compte de l’impact du changement climatique, qui s’intensifiera. Dans le cadre des futurs investissements, il juge essentiel de partager une expertise collective sur la résilience. 

De nombreuses prises de parole se sont ensuite succédées. La DG CLIMA de la Commission européenne a présenté le futur cadre d’adaptation au changement climatique de l’UE. Une consultation publique est d’ailleurs ouverte (voir la rubrique Consultations publiques). La Banque européenne d’investissement (BEI) a détaillé ses dispositifs de soutien consultatif et financier. 

Guy Kauffmann, Directeur général de la Société du GPSO, qui est le bras financier des collectivités territoriales de la future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax, a insisté sur les principaux risques pour cette infrastructure: températures extrêmes; inondations, élévation du niveau de la mer et tempêtes; feux de forêts; et mouvements du sol (argile). Sur la base d’études et de cartes, l’objectif est donc de trouver la meilleure conception de l’infrastructure afin d’y faire face. Des mesures concernant les sols, la végétation, la plateforme sont ainsi intégrées dans la construction pour une meilleure protection contre la sécheresse, les glissements de terrain et les inondations. 

Des exemples européens ont également été mis en avant: une étude espagnole sur la résilience des ponts routiers face aux inondations, la protection des infrastructures ferroviaires sur la côte irlandaise, ou encore le plan de résilience des aéroports de Milan.

Cet événement s’inscrivait dans un cadre similaire à celui organisé en décembre 2024 à Bordeaux, sur les circulations ferroviaires entre la France, l’Espagne et le Portugal (voir article Une journée à Bordeaux sur les circulations ferroviaires entre la France, l’Espagne et le Portugal | Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)).

Quant aux visites techniques, elles étaient consacrées: d’une part, à la gare de Toulouse Matabiau, avec l’intégration des incidents climatiques dans la gestion du trafic, du côté circulation des voyageurs comme du côté réseau ferroviaire; d’autre part, à Météo France, avec les outils développés pour anticiper les événements climatiques, et VigiCrues, le service d’information sur les risques d’inondation pour les principaux fleuves français.

Une autre visite était dédiée aux Aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT), qui font partie intégrante du projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Ces travaux sont la première pierre concrète du GPSO. Le 3 décembre à Toulouse, se réunissaient également les instances de gouvernance du projet, en présence d’Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Président de la Société du GPSO.