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La Région Nouvelle-Aquitaine répond à la consultation de la Commission européenne sur la gestion de l’eau

Début mars, la Région Nouvelle-Aquitaine a répondu à une consultation de la Commission, visant à recueillir des avis préalables à la future stratégie européenne en matière de résilience sur l’eau, dont la publication est prévue pour l’été 2025.

Les ressources locales subissent une pression constante accentuée par le dérèglement climatique et des canicules plus fréquentes, dans un contexte d’augmentation constante de la population, et de contamination des cours d’eau. La Région a fondé sa réponse sur son expérience depuis 2018, consistant en une stratégie (construite sur un bilan scientifique et une concertation de 700 acteurs régionaux), et en sa feuille de route des transitions, Néo Terra, qui a fixé comme premier Objectif de "retrouver partout de l’eau en quantité et de bonne qualité". 

La Nouvelle-Aquitaine veut ainsi préserver les ressources en eau par la restauration des zones humides, le maintien de l’élevage, la restauration de la qualité des eaux brutes des captages à travers son programme Re-Sources, et des actions préventives pour limiter la présence des nitrates et des résidus de pesticides. La Région souhaite également rationaliser la consommation par l’évolution des usages, l’accompagnement des entreprises et des acteurs de la filière Eau, ainsi que par le développement de l’économie circulaire de l’eau.

Le principe de pollueur-payeur risque d’être insuffisant pour financer la dépollution de l’eau, nécessitant un soutien de l’UE aux collectivités locales pour la protection des captages (par la prévention), l’accompagnement des évolutions des pratiques agricoles (mesures agroécologiques notamment) et l’acceptation d’une hausse du prix de l’eau lié à la raréfaction de la ressource et à l’augmentation des coûts de traitement.

Le principe de primauté (d’un usage rationnel) de l’eau devrait reposer sur des études concrètes définissant les volumes en eau dont chaque territoire dispose, la vulnérabilité du milieu, la répartition des usages et l’intégration des effets du changement climatique, accompagnées d’une étude économique, que l’Europe devrait appuyer. 

Dans sa réponse, la Région souligne également l’importance de renforcer les aides à la préservation des milieux aquatiques, et des zones humides ainsi que les mesures d’économie circulaire dans les tous les secteurs (eau potable, sanitaire, biodiversité, agriculture et industrie). 

Enfin, la Nouvelle-Aquitaine marque son intérêt pour le paiement des services environnementaux (prévention des pollutions), pour le développement des solutions fondées sur la nature, dont une définition européenne serait nécessaire, et une meilleure prise en compte des micropolluants dont les PFAS par la législation européenne.

La position de la Région