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Jean-Pierre Raynaud à Bruxelles et à Strasbourg pour défendre le budget de la PAC et la gouvernance du FEADER par les régions

Déplacement à Bruxelles

Jean-Pierre Raynaud, Vice-Président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de l’agriculture, l’agroalimentaire, la forêt, la mer et la montagne, s’est rendu à Bruxelles les 17 et 18 octobre afin de participer à une conférence intitulée "Gouvernance, Organisation Commune des Marchés et Indications Géographiques dans la nouvelle PAC post-2020" conjointement organisée par les réseaux Association des Régions Européennes des Produits d’Origine (AREPO), Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles (AREFLH) et la coalition AGRIREGIONS. Plusieurs rencontres se sont déroulées en parallèle dont un échange avec une délégation d’eurodéputés de la commission Agriculture et Développement rural (AGRI) du Parlement européen et la participation à l’Assemblée Générale de l’AREPO.

La venue de Jean-Pierre Raynaud a débuté par une réunion de la coalition d’élus régionaux nommée « AGRIREGIONS » avec une délégation d’eurodéputés de la commission AGRI du Parlement européen. Les élus en charge de l’agriculture des sept régions européennes représentées ont ainsi eu l’opportunité de défendre le rôle d’autorités de gestion des régions sur le deuxième pilier de la future Politique Agricole Commune (PAC) ainsi que le maintien du budget alloué à cette politique européenne historique. À cette occasion, Jean-Pierre Raynaud en tant que Président de la commission agriculture de l’Association des Régions de France, a rappelé et regretté l’arbitrage du Premier Ministre français pour la prochaine programmation: les Régions n’auront plus la possibilité de gérer les mesures surfaciques du deuxième pilier de la PAC qui relèveront uniquement de la compétence de l’État français. De concert avec Simona Caselli, ministre de l’Agriculture pour la région italienne Emilie-Romagne, Jean-Pierre Raynaud a rappelé la nécessité de conserver un lien direct entre chaque région et la Commission européenne pour assurer l’efficacité des mesures et la possibilité d’agir rapidement.

Les quatre eurodéputés présents, dont Norbert Lins – Président de la commission AGRI – se sont montrés réceptifs aux arguments invoqués par les élus régionaux. Travailler conjointement pour le dépôt de nouveaux amendements afin d’améliorer les règlements européens relatifs à la PAC est encore envisageable. En effet, Herbert Dorfmann – eurodéputé italien et coordinateur en commission AGRI pour le groupe PPE – affirmant son soutien à la coalition AGRIREGIONS, a expliqué que le vote sur les trois règlements de la PAC se déroulera en session plénière dans les mois à venir et au plus tard au printemps 2020.

Suite à cette rencontre, Jean-Pierre Raynaud est intervenu l’après-midi au cours de la conférence "Gouvernance, Organisation Commune des Marchés et Indications Géographiques dans la nouvelle PAC post-2020" à propos de l’approche de la nouvelle PAC concernant les Indications Géographiques (IG). Aux côtés notamment de l’eurodéputé français Jérémy Decerle ayant insisté sur les bénéfices territoriaux apportés par les signes de qualité, Jean-Pierre Raynaud a démontré que les IG permettent de structurer le monde rural. Le Vice-Président a rappelé les objectifs ambitieux que la Nouvelle-Aquitaine s’est fixé dans le cadre de la feuille de route systémique Neoterra, pour favoriser la transition agro écologique: la sortie des pesticides de synthèse d’ici à 2030 et la certification de 80% d’exploitations en agriculture biologique. Pour conclure, Jean-Pierre Raynaud a assuré qu’il faut plus "Plus de région, plus d’Europe". Ces propos ont fait écho au débat proposé par la coalition des AGRIREGIONS en début de conférence, où la Secrétaire d’État au Ministère des affaires rurales et de la protection des consommateurs du Bade-Wurtemberg a rappelé que le deuxième pilier de la PAC permettait de mener cette transition agro-écologique, ce qui justifie d’autant plus un budget adéquat.   

Lors de la table-ronde du réseau AREFLH, tout en reconnaissant l’efficacité du règlement OCM pour le secteur des fruits et légumes, l’eurodéputé espagnole Clara Eugenia Aguilera García a rappelé le problème majeur du manque d’équité dans le revenu des agriculteurs en partant d’un constat simple: un producteur andalou gagne en moyenne 18 à 20 centimes par kilo d’orange vendu alors que le prix d’un jus d’orange vendu à Bruxelles est décuplé.

Ce déplacement à Bruxelles a également été l’occasion pour Jean-Pierre Raynaud de participer, le 18 octobre, à l’Assemblée Générale (AG) de l’AREPO, réseau réunissant 34 régions européennes issues de huit États membres. Ce réseau dispose d’un poids important dans les négociations européennes; les principaux amendements soumis par l’AREPO sur le vote du règlement OCM ayant en effet été relayés puis soutenus par les eurodéputés. Il a notamment été acté, au cours de l’AG, d’utiliser cette position d’interlocuteur privilégié auprès des institutions européennes pour défendre les indications géographiques dans la guerre des tarifs douaniers en cours entre l’Union Européenne et les États-Unis. Les produits de qualité européens pâtissent de ce conflit – commercial à la base –  entre les entreprises Airbus et Boeing.

En parallèle de ces conférences à Bruxelles, différentes rencontres ont été organisées avec la présence de Jean-Pierre Raynaud et de deux représentants de l’IGP Canard à Foie Gras du Sud-Ouest afin d’évoquer la thématique des normes de commercialisation de l’UE sur les produits agricoles. La Région Nouvelle-Aquitaine s’est en effet positionnée, en répondant à une consultation en ligne lancée par la Commission européenne, aux côtés de l’IGP Canard à Foie Gras du Sud-Ouest et la Chambre d’agriculture régionale Nouvelle-Aquitaine pour défendre le maintien des normes de commercialisation de l’UE.

Déplacement à Strasbourg © Région Nouvelle-Aquitaine Bruxelles

Pour continuer, suite à la commission agriculture de l’Association des Régions de France (RdF) accueillie par la Région Grand-Est à Strasbourg le 23 octobre, les élus régionaux menés par Jean-Pierre Raynaud en sa qualité de Président de la commission agriculture de RdF, ont été reçus par les eurodéputés de quatre groupes politiques différents, de la commission agriculture du Parlement européen dont Anne Sander (PPE), Jérémy Decerle (Renew Europe), Manuel Bompard (GUE), Paolo De Castro (S&D) et Irène Tolleret (Renew Europe). Benoît Biteau (Les Verts), récemment élu au Parlement européen et conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine, était également présent. Il s’est montré ouvert au dialogue et prêt à coopérer avec les régions.