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Isabelle Boudineau réunit les parties prenantes pour échanger sur le futur de la cohésion

Le jeudi 30 janvier, plus de 200 organisations dont 60 en présentiel ont participé à l’échange organisé par Isabelle Boudineau, déléguée aux affaires européennes de Nouvelle-Aquitaine, membre du Comité européen des Régions, pour nourrir son avis qui vise à proposer des améliorations pour la prochaine politique de cohésion après 2027.

En décembre dernier (voir article Isabelle Boudineau est nommée rapporteure d’un avis sur le futur de la politique de cohésion | Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)), Isabelle Boudineau a été nommée par ses pairs rapporteure d’un avis sur l’avenir de la politique de cohésion. Cet avis, intitulé "La politique de cohésion, moteur essentiel de la réalisation des objectifs et des réformes de l'UE: comment renforcer son approche basée sur la performance tout en respectant la décentralisation, le partenariat et la gouvernance à plusieurs niveaux ?", fait suite à une saisine de la Présidence Polonaise du Conseil dans le but d’alimenter ses conclusions sur le sujet, le 28 mars prochain à Varsovie.

Ainsi, ce sont près de 200 représentants d’associations européennes, nationales, de régions, de villes, et du secteur privé qui ont participé à l’échange avec la rapporteure et son experte, Carine Vernhes, Directrice générale adjointe du Pôle Europe-International de la Région Nouvelle-Aquitaine. Se sont notamment exprimés le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE), la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM), et nombre d’associations et de régions, etc. Des contributions écrites sont également prévues. 

Dans ses propos introductifs, Isabelle Boudineau a rappelé les avis du Comité européen des Régions (CdR) sur la future politique de cohésion (Boc-Cordeiro) et sur l’approche territoriale dans le futur budget européen (Maupertuis) récemment adoptés.  L’avis qu’elle prépare soutiendra évidemment ces positions, mais il portera davantage sur la méthode et la mise en œuvre. 

Il devrait ainsi être axé autour de trois sujets.

Premièrement, la question du lien entre la politique de cohésion et le processus du Semestre européen. Ce lien n’est en réalité pas absent, mais la Commission européenne souhaiterait en faire un lien de dépendance. Il s’agit donc d’identifier les enjeux de cette dépendance.

Deuxièmement, la Commission envisage, en s’inspirant du modèle de la Facilité pour la Reprise et la Résilience, de mettre en avant le concept de performance dans la politique de cohésion. L’avis montrera que cette politique intègre d’ores et déjà de nombreux critères de performance. Il s’efforcera néanmoins de proposer des améliorations, tout en respectant les principes fondamentaux de la politique de cohésion (gestion partagée, gouvernance multi-niveau, partenariat et approche basée sur les spécificités et richesses territoriales). 

Enfin, troisièmement, devrait être abordée la simplification des mécanismes de mise en œuvre de la politique de cohésion de façon à mieux prendre en compte la qualité des projets et leurs contributions aux objectifs européens plutôt que de se concentrer sur les seuls aspects financiers.

D’autres entrevues avec des représentants des institutions européennes sont prévues. Toutes ces rencontres nourriront le projet d’avis avant son adoption le 13 mars en commission Cohésion territoriale (COTER) puis en mai en plénière du CdR.