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Gestion de l’eau : une bonne pratique néo-aquitaine présentée au réseau européen ERRIN

Une réunion du réseau européen de recherche et d'innovation des régions européennes (ERRIN) consacrée à la problématique de l’eau face au changement climatique et aux réponses locales associées en termes de solutions fondées sur la nature, a été marquée par la présentation d’un projet développé sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine, le projet Ramage. 

Dans la lutte contre les problèmes liés à l'eau sur les territoires dû à l'impact direct du changement climatique, les régions européennes sont des parties prenantes impliquées. De nombreuses organisations locales ont ainsi adopté des solutions fondées sur la nature pour résoudre les problèmes liés à l'eau auxquels elles sont confrontées. Selon la définition de la Commission européenne, cette typologie de solutions se caractérise par une approche de développement et de fonctionnement avec les milieux naturels tout en offrant à la fois une certaine rentabilité et d’autres avantages environnementaux, sociaux et économiques aux communautés locales. 

L’appropriation des solutions fondées sur la nature par les acteurs d’un territoire peut donc permettre d’apporter des réponses aux défis liés à l’eau, de manière adaptée, à l’échelle locale et au développement socio-économique durable des territoires.  

Une réunion du groupe de travail sur l’économie bleue du réseau ERRIN, auquel adhère la région Nouvelle-Aquitaine, a ainsi été dédiée à ce sujet début octobre. Débutant par un état de l’art du cadre réglementaire européen traitant des solutions fondées sur la nature, l’évènement a ensuite mis en avant trois initiatives locales, dans différents pays européens, développant ces solutions autour de la problématique de l’eau. 

Parmi celles-ci, figuraient ainsi le projet Ramage (Recharge Annuelle et Maintien Alluvial de la Garonne en Etiage) développé par le syndicat mixte d’études et d’aménagement de la Garonne (SMEAG), acteur public reconnu dans la gestion équilibrée du bassin de ce fleuve. Un représentant du syndicat est intervenu pour rappeler comment ce projet financé à hauteur de 500 000 euros doit permettre de soutenir le niveau de la Garonne quand celui-ci est trop bas, à cause des effets du changement climatique. Son objectif est de viser à favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol, et plus précisément dans la nappe alluviale de Garonne, lors des périodes où le débit est fort, pour restituer ensuite ce stock en période de faibles débits d’été et d’automne. Il mobilise donc comme solution fondée sur la nature les capacités naturelles d’absorption du sol.

L’échange s’est ensuite orienté vers les opportunités européennes de financement adressant le développement de solutions fondées sur la nature comme le partenariat européen Water4All ou certains appels à projets au sein des "Missions" du programme Horizon Europe, et plus particulièrement ceux de la "Mission Adaptation au Changement climatique". Le Conseil régional et plusieurs institutions actives en Nouvelle-Aquitaine sont lauréates de l’un d’entre eux. Le projet NBRACER (Nature Based Solutions for Atlantic Regional Climate Resilience) est porté par un consortium d’une trentaine de partenaires européens, dont la Région, le SMEAG, le Parc naturel régional du marais poitevin, le Comité scientifique AcclimaTerra, et l’Institut Polytechnique de Bordeaux. Il débute fin 2023 pour une période de 4 ans. 

Activités du SMEAG 

Projet NBRACER