Entre futur de la cohésion et transport, Isabelle Boudineau continue à défendre les territoires
En déplacement à Bruxelles à l’occasion de la 133ème session plénière du Comité des Régions (CdR), la Vice-présidente en charge de l’Europe et de l’International de la Région Nouvelle-Aquitaine, Isabelle Boudineau, est intervenue en ouverture d’une séance d'information sur l'appel à projets 2019 du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) dans le domaine des transports et a défendu un futur budget européen plus ambitieux pour les territoires devant la Première ministre de Roumanie.
Sur l’appel à projets transport, la présidente de la commission sur la Cohésion des territoires et du budget (COTER) au Comité des Régions a eu l’occasion de rappeler les positions communes partagées entre le Comité des Régions et le Parlement européen, aux côtés de l’Eurodéputé Michael Cramer (Verts, Allemagne). Que ce soit la réintroduction de la "cohésion territoriale" en tant qu'objectif clé du MIE, les simplifications pour la mise en œuvre du programme ou encore une meilleure prise en compte des projets transfrontaliers, tels que la ligne ferroviaire Pau-Saragosse. Des améliorations qui devraient s’appliquer dès 2021 et faciliter ainsi l’accès aux financements pour tous les porteurs de projets. L’agglomération de La Rochelle était présente lors de cet événement, en marge duquel ses représentants – dont Mme Sylvie Guerry Gazeau, Vice-présidente de l’agglomération – ont pu rencontrer Isabelle Boudineau, ainsi que l’équipe de la Représentation de la Nouvelle-Aquitaine à Bruxelles.
Par la suite, continuant à porter la voix des territoires à Bruxelles, Mme Boudineau s’est exprimée au nom du Groupe Parti Socialiste Européen du CdR, devant la Première ministre, Viorica Dancila, invitée en session plénière dans le cadre de la Présidence Roumaine de l’Union européenne.
La présidente de la COTER a rappelé la nécessité de soutenir un futur budget européen (CFP) avec une contribution à hauteur de 1,3% du produit national brut par chacun des pays membres et de renforcer les ressources propres. Elle invite à "dépasser la conception purement comptable pour l’Europe et de mettre en place une vision collective de l’avenir commun" en évitant que le financement des nouvelles priorités de l’Union se fasse au détriment de politiques existantes telle que la politique de cohésion ou la politique agricole commune qui "constituent la principale politique d’investissement pour les villes et régions d'Europe et la meilleure expression de la solidarité européenne". Elle soutient une adoption rapide du CFP afin de garantir l’adoption des programmes de l’Union en temps voulu pour que les régions continuent sans interruption de mette en œuvre les objectifs d’inclusion, d’innovation et de développement durable. Elle en appelle aussi à "une vision renouvelée de la cohésion: un meilleur équilibre territorial, moins d'inégalités sociales, des perspectives pour les jeunes".
L’intervention devrait trouver son écho devant une Présidence Roumaine dont les priorités reposent sur l’impératif de "cohésion" au sens large, pour une Europe dite de la convergence. (voir IE du 31.01.2019)