EFOW organise le premier congrès européen des vins d’Origine
Le 22 novembre 2017, la Fédération européenne des vins d’Origine (EFOW) a organisé son premier congrès européen pour faire le point sur la situation de la viticulture sous indication géographique (IG) et le rôle de la PAC d’aujourd’hui et de demain pour la filière. De nombreux producteurs de la région ont fait le déplacement à Bruxelles.
EFOW réunit les fédérations de vins d’origine française (CNAOC), italienne (FEDERDOC), espagnole (CECRV) et portugaise (IVDP). Elle est présidée par Bernard Farges, Président de la CNAOC et des Vins de Bordeaux. Ce dernier s’est félicité de la bonne santé de la viticulture européenne, confirmée par une étude de ISMEA (institut de recherche italien). Si les vins européens perdent des parts marchés, l’UE représente toujours plus de 60 % de la production mondiale et 50% de la consommation. L’UE profite surtout d’un avantage compétitif en termes de valeur ajoutée. Le prix de vente moyen pour un litre de vin français est de 5,68 € (2014-2016) contre 2,65 € pour les vins argentins et 1,91 € pour les vins australiens. Entre 2011 et 2015, la croissance moyenne du secteur des vins sous IG est de 5,3 % pour l’UE-28.
La réussite des vins européens s’explique par un savoir-faire, des terroirs, une histoire et un travail global de la profession pour exporter. Mais Bernard Farges a également souligné le rôle de la législation et des outils européens qui tiennent compte de la place particulière du vin. La défense de ces spécificités au niveau européen est le rôle principal d’EFOW qui a su mobiliser et contribuer à remporter des victoires importantes (cahier des charges du vin rosé, autorisations de plantation, protection des IG viticoles dans les pays tiers, etc.). Aussi, les intervenants ont fait savoir à Herbert Dorfmann, Député européen italien PPE et Président de l’intergroupe vins et Jens Schaps, Directeur de la direction "Marchés et observatoires" de la DG AGRI, que les instruments actuels de la PAC en faveur de la viticulture et notamment sa régulation devaient être préservés.
La profession a également salué les apports importants introduits par le règlement omnibus (voir autre article), notamment pour le Cognac.
Enfin, Bernard Farges a annoncé que la profession viticole répondrait avant mars 2018 à la sollicitation de la Commission européenne en ce qui concerne les règles sur l’étiquetage. En effet, la Commission souhaite étendre aux alcools les obligations d’étiquetage en vigueur pour les autres produits transformés (informations caloriques, ingrédients, etc.). Or, les viticulteurs estiment que la structuration très atomisée de la filière ferait porter des coûts excessifs sur les acteurs. Bernard Farges propose par exemple une dématérialisation des informations sur le site Internet des producteurs, négociants ou caves coopératives.
En parallèle de ce congrès, le bureau de la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) s’est réuni, le 20 novembre, dans les locaux de la Représentation de la Nouvelle-Aquitaine à Bruxelles pour préparer le congrès et des auditions (Michel Dantin, Député français PPE, notamment) sur les instruments de la PAC le 23 novembre.
Le communiqué de presse sur le site d’EFOW
Le programme du Congrès