Thumbnail

Année européenne du rail: la Région organise une journée d’étude sur les lignes ferroviaires de desserte fine

Le 11 février, la Région Nouvelle-Aquitaine et le laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT) ont organisé un séminaire sur les lignes de desserte fine du territoire. Cet événement fait partie du programme de l’Année européenne du rail 2021.

Lors de cette journée, quatre tables rondes se sont succédées, consacrées tour à tour aux élus des Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et aux représentants des usagers; ensuite au potentiel du "train léger" pour sauver les lignes de desserte fine, avec des interventions de Stadler, d’Alstom, de Transdev et d'AlphaTrain; puis aux travaux de recherche et d’expertise; et enfin aux acteurs du monde ferroviaire, avec notamment SNCF Réseau.

Les lignes ferroviaires de desserte fine sont définies par Pierre Zembri, du laboratoire LVMT, comme des lignes exclues du contrat de performance entre l’Etat et SNCF Réseau, et qui ne bénéficieraient donc pas d’investissements de la part de SNCF Réseau. Ce sont des lignes où une majorité de trains régionaux circulent mais peu nombreux. Ces lignes posent donc un problème de priorisation en termes d’entretien et de réfection, et sont souvent en mauvais état.

Introduisant la journée, Alain Rousset, Président du Conseil régional, a rappelé les spécificités du réseau ferroviaire de la Nouvelle-Aquitaine: son étendue, avec 3 410 km de lignes, et son état, considérablement dégradé, sur certaines lignes. Regrettant le manque d’investissement de la France dans ses infrastructures ces dernières années, à la différence de l’Allemagne ou de l’Angleterre, le président de la Région a appelé à réfléchir aux modalités de financement de ces chantiers. Alain Rousset a souligné son souhait de mettre en place, comme en Suisse, une vignette carbone pour faire face au problème de ressources sur les infrastructures. D’autant que 10 000 camions circulent chaque jour en Nouvelle-Aquitaine, créant de la pollution.

Le président a également soulevé la question de la méthode de rénovation de ces lignes ferroviaires, en fonction du type de matériel roulant qui peut y circuler. Des matériels plus légers pourraient nécessiter des fondations, du ballast ou des types de voies moins onéreux et plus faciles à poser. Les trains à batterie pourraient permettre d’éviter les coûts élevés de l’installation des caténaires. Cette réflexion sur le matériel sera portée par le FERROCAMPUS à Saintes, campus ferroviaire, lieu de recherche et de conception, qui répondra notamment aux demandes de formation des métiers ferroviaires, parmi lesquels la maintenance.

Revoir la journée d’étude

Année européenne du rail