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AMPLI : Un coup de pouce européen pour les projets ESS

Le dispositif AMPLI trouve ses origines dans les années 2000, à l’initiative de l’Union Européenne pour soutenir des micro-projets portés par de petites structures locales, créateurs d’emplois et de dynamiques économiques sur les territoires.

Depuis 2014, la Région Nouvelle-Aquitaine a repris la gestion des fonds européens et a souhaité faire perdurer et renforcer ce dispositif. Aujourd’hui, AMPLI est un dispositif à taille humaine, avec une équipe dédiée qui accompagne les porteurs de projet (association, sociétés commerciales de l’ESS), dans l’amorçage de leur activité. Plus de 300 projets innovants à forte valeur sociale et territoriale ont été accompagnés.

Cet accompagnement vise à sécuriser l’activité développée, à structurer et professionnaliser les porteurs de projet et créer des emplois.

Une étude d’impact menée sur le dispositif montre que 82 % des structures accompagnées perdurent trois ans après l’aide AMPLI*.

*Enquête menée en 2023 : 74 répondants parmi les 82 structures enquêtées en Région Aquitaine (ensemble des porteurs de projets ayant bénéficié du dispositif en 2018, 2019 et 2020).

L’Assemblée générale a été ouverte par la Région d’accueil, représentée par José Enrique Millo Rocher, Secrétaire général aux affaires européennes du gouvernement andalou. A deux pas de la reproduction du bateau de Magellan, qui a entrepris le premier tour du monde en 1519, l’élu a mis en avant l’ouverture sur le monde de la région andalouse, et son attachement à la coopération européenne. Son allocution a été suivie de l’ouverture des travaux en visio par Imanol Pradales, Président d’Euskadi et de la CAA. Puis l’ensemble de l’AG a été pilotée par Ander Cabellero, secrétaire général de l’action extérieure de Euskadi. L’assemblée accueillait enfin Filip Reinhag, Président de la CRPM qui, dès l’ouverture des travaux, a manifesté un soutien fort à la macro-région atlantique. Enfin, Mikel Anton, Directeur général du gouvernement basque, a introduit le débat sur le bilan d’activités de la CAA en commençant par le lobby auprès des secrétaires d’Etat de ses Etats membres concernant la macro-région.

La première table-ronde était consacrée à l’avenir du budget européen, en présence de l’eurodéputée Elena Nevado del Campo, qui a soutenu le maintien d’un budget identique de la PAC et de la Cohésion dans le futur Cadre Financier Pluriannuel, ainsi que la gouvernance multiniveau et le rôle des régions de la conception à la mise en œuvre de la politique de cohésion. Mathieu Bergé s’est exprimé avec engagement dans un contexte où "il faut faire plus avec moins", soulignant son attachement aux territoires. "Territories matter" a-t-il souligné, "L’Europe se construit sur ses territoires et il faut promouvoir le droit de rester," et, a-t-il rajouté "30 % de la population européenne se trouve dans les régions transfrontalières". "Si on éloigne les décisions et les financements du territoire, on éloigne l’Europe des citoyens et on crée de l’euroscepticisme". Dans sa prise de parole, il a également rappelé l’initiative de la coalition EUregions4Cohesion copilotée par la Nouvelle-Aquitaine et l’Emilie-Romagne, qui rencontre à nouveau le Commissaire Fitto à Bruxelles le 2 juillet. Enfin, il a réitéré son attachement au territoire transfrontalier et à l’espace atlantique pour Interreg.

Au-delà des questions statutaires, les travaux de la deuxième journée ont été consacrés principalement à la stratégie portuaire et à la macro-région atlantique.

Sur la stratégie portuaire était invité un représentant de la Commission européenne, Torsten Klimke, Chef d’unité responsable des ports et de la navigation intérieure à la DG Move, ainsi que le Président de l’autorité portuaire du port d’Algeciras et le Directeur général du port de Galway. Torste Klimke a indiqué que la stratégie portuaire s’articulerait autour de trois angles: compétitivité, décarbonation/transition énergétique et résilience. Il a confirmé que la consultation serait ouverte dans quelques semaines, et que la stratégie s’adresserait à tous ports, pas uniquement ceux du RTE-T, avec également une prise en compte des corridors militaires. Mathieu Bergé est intervenu pour rappeler que la stratégie portuaire devrait répondre aux enjeux de l’écosytème portuaire dans son ensemble, et que tous les ports, quelle que soit leur taille, avaient une valeur ajoutée au niveau européen. Selon lui, "les petits ports participent à l’aménagement du territoire européen et il faut accompagner l’ensemble des ports de la façade atlantique, sans se limiter au tonnage". Il s’est également exprimé sur le fait que les ports devaient faire face à de gros enjeux fonciers et que, pour les réindustrialiser, il fallait dépolluer et développer des infrastructures énergétiques.

Sur la macro-région atlantique, Mathieu Bergé a salué l’engagement des basques pour mener les travaux et mobiliser les acteurs politiques au niveau national et européen. Selon lui "on peut se féliciter du chemin accompli, d’une part avec la Feuille de route et d’autre part avec la conférence qui a réuni les gouvernements de France, d’Espagne, du Portugal et de l’Irlande à Bilbao début avril 2025". Il a également informé ses partenaires qu’un courrier des Présidents des régions Bretagne, Pays de Loire et Nouvelle-Aquitaine était en cours d’envoi au Ministre délégué auprès du Ministre en charge de l’Europe et des Affaires européennes, en charge de l’Europe, Benjamin Haddad, pour solliciter le soutien de la France à la macro-région. Prochaines étapes, présenter la Feuille de route à la Commission européenne et au Parlement européen à l’automne de cette année. 

Dernières nouvelles de l'Arc Atlantique 

Dans la continuité de la délégation du programme VITIREV à Bruxelles, venue porter les revendications de la filière viticole, la délégation de l’ISVV -comprenant également l’INRAE, l’Université de Bordeaux et leurs partenaires- a organisé une conférence sur l’apport de la recherche internationale pour soutenir un avenir durable de la viticulture. Cet événement s’inscrit dans un contexte important: fin mars, la Commission européenne a présenté son "paquet viticole", un ensemble de mesures destinées à faire face à la crise que traverse le secteur.

Réunis au sein de la structure virtuelle BAG (Bordeaux-Adélaïde-Geisenheim), les trois universités collaborent depuis près de 20 ans. Cette coopération bénéficie d’une solide expérience d’échanges et de projets menés entre l’ISVV et l’université de Geisenheim et soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de son partenariat avec le Land de Hesse.

Le changement climatique, la dégradation des sols, ainsi que l’évolution des comportements de consommation, sont autant de facteurs qui affectent durablement la filière. Ces problématiques, de nature globale, vont conditionner l’avenir de la viticulture. Les différents panels de la conférence se sont concentrés sur les grands défis identifiés par BAG.

Le premier d’entre eux est le changement climatique. En Europe comme en Australie, les vagues de chaleur se multiplient, tout comme les phénomènes climatiques extrêmes. Cette instabilité, difficile à anticiper, engendre des effets variés (incendies, inondations, grêle), mais dont la cause reste unique. Par ailleurs, la qualité du vin, son taux d’alcool, et ses saveurs sont également affectés. Autre conséquence majeure : les maladies et les ravageurs tendent à proliférer et à devenir plus résistants, impactant fortement une vigne particulièrement sensible et consommatrice de fongicides. Le deuxième panel de la conférence a donc logiquement discuté des solutions pour protéger les cultures.

Enfin, les solutions ont été débattues. Pour faire face à ces défis, les chercheurs présents ont souligné la nécessité de disposer d’une large panoplie d’outils et de stratégies, dans le cadre d’une approche systémique. Parmi les solutions évoquées figure le développement de nouvelles variétés de vignes, plus résistantes et résilientes. Cela impliquerait non seulement d’adapter les pratiques culturales, mais aussi d’amener les consommateurs à accepter ces évolutions. De plus, cela requiert un financement sécurisé sur le long terme: l’innovation en agriculture, et en particulier en viticulture, s’inscrit dans une temporalité longue.

Composition de la délégation française: Phillippe Darriet (Université de Bordeaux, ISVV), François Delmotte (ISVV&INRAE), Nathalie Ollat (IINRAE, ISVV), Pierre-Louis Teissedre (Université de Bordeaux, ISVV)

Le paquet vin proposé par la Commission européenne 

Site internet de l'ISVV
 

L’accueil des étudiants s’est déroulé en deux temps, la première partie étant consacrée à la présentation du bureau et son rôle d’interface entre les institutions européennes et la région. La seconde partie consistait en un temps d’échanges et de réponses aux questions des étudiants.

Parmi leurs préoccupations, la crise des agriculteurs de février 2024, les contacts de la région à Bruxelles ou encore la coopération transfrontalière ont été abordées.

Cette visite venait clore une semaine intense dans la capitale de l’Europe, après les visites de la Commission européenne, du Parlement ou encore de l’OTAN. 
 

La conférence a réuni les eurodéputés Eric Sargiacomo et François Kalfon, la DG MOVE, la COPACEL, le Port de Bordeaux, l’ERAA, Verso Energy et Safran.

L’entreprise Verso Energy a annoncé l’implantation de deux projets de production d’e-SAF dans la Région: l’un à Saillat-sur-Vienne et l’autre à Tartas. L’objectif des deux projets est de capter le CO2 biogénique émis par deux papeteries, partenaires de chaque projet. Le CO2 biogénique sera alors combiné avec de l’hydrogène décarboné pour produire du carburant de synthèse (e-kérozène).

Lors de la table-ronde, les deux projets ont été présentés puis différents acteurs du secteur et de l’écosystème bruxellois ont échangé sur les enjeux de la filière. Un consensus a émergé sur la nécessité d’accélérer le déploiement des e-SAF en France et en Europe.  

Eric Sargiacomo, député européen et conseiller régional landais, a introduit la table-ronde en expliquant son intérêt pour le développement industriel. D’après lui, l’enjeu de l’Union européenne est de conserver son industrie et ceci passe par la nécessité d’innover et de se décarboner. La sylviculture et la forêt des Landes ont une place importante pour le territoire et c’est pourquoi il est pertinent de convertir le CO2 biogénique, issu des papeteries, en carburants alternatifs durables.

L’eurodéputé socialiste, François Kalfon, a soutenu également la nécessité de déploiement de cette filière car le secteur de l’aviation est en pleine croissance et a besoin rapidement de solutions pour réduire son impact carbone. Mais pour cela, un accompagnement par les pouvoirs publics est nécessaire. Il a appelé la Commission européenne à maintenir ses objectifs inscrits dans le règlement RefuelEU aviation.

Romain Verdier, directeur général délégué de Verso Energy, a aussi soutenu cette nécessité de stabilité des objectifs européens. Avoir une vision claire et stable des objectifs de production est une condition indispensable pour permettre à la filière de se développer et de maturer. Selon lui, la Commission a défini des objectifs, et les développeurs d’e-SAF ont la capacité de les atteindre. Mais ce chemin est long et sinueux, il ne faut donc pas que la Commission en change le tracé en cours de route.

Christian Ribeyrolle, président de Copacel et partenaire du projet à Tartas, a expliqué comment il était nécessaire pour une papeterie historique comme celle de Tartas d’évoluer et d’investir dans la recherche et le développement pour s’adapter aux nouvelles réalités de l’écosystème industriel. Aujourd’hui, elle s’apprête à valoriser le CO2 qu’elle produit en carburants alternatifs durables, pérennisant l’empreinte économique de la papeterie dans la région.  Il a aussi rappelé que la principale crainte des investisseurs privés était l’instabilité des politiques européennes, pour lesquelles il a également demandé de la visibilité à long-terme.

Jean-Frédéric Laurent, directeur général du port de Bordeaux, a précisé que la réglementation européenne pour les e-SAF est déjà une réalité pour les activités du port. Le territoire possède toutes les conditions pour développer le secteur et le port est très impliqué avec différents partenaires comme Teréga. Du fait de ses infrastructures, le port est un hub naturel qui selon son directeur permettront de faciliter la décarbonation de tout l’hinterland bordelais, tout en attirant de nouveaux investissements.

Nicolas Jeuland, expert chez Safran, insiste sur la nécessité d’utiliser toutes les ressources disponibles pour parvenir à la décarbonation de l’industrie et du transport. Or il ajoute que justement, Tartas réunit toutes les ressources indispensables pour déployer un projet de production d’e-SAF.

La Commission européenne, représentée par l’unité aviation de la DG MOVE, a affirmé que la Commission ne souhaite pas toucher aux objectifs de RefuelEU pour 2030. Le règlement RefuelEU aviation sera évalué pour potentielle révision, notamment pour clarifier certains aspects techniques du texte, en 2027 mais il appartient aux colégislateurs de maintenir les ambitions, et de choisir de ne pas rouvrir le texte. La DG MOVE a par ailleurs annoncé pour septembre la publication du plan d’investissement pour les transports durables qui proposera de nouveaux outils pour accélérer le déploiement notamment des e-SAF.

Les intervenants ont à tour de rôle proposé des recommandations à la Commission. Par exemple: intégrer plus clairement le nucléaire comme énergie bas carbone, promouvoir les contrats d’achat d’électricité (PPA), proposer davantage de dispositifs de soutien public comme le fonds pour l’innovation, etc. Le représentant des compagnies aériennes (ERAA) a quant à lui appelé la Commission à corriger les effets de marché pour les SAF et les e-SAF.  

Enfin, les échanges se sont conclus sur la nécessité de ne pas oublier la dimension citoyenne avec l’acceptabilité sociétale. L’eurodéputé François Kalfon a ainsi interpelé les panellistes, les invitant à poursuivre justement le travail de pédagogie à ses côtés afin d’informer ses collègues eurodéputés sur le caractère essentiel des e-SAF. 
 

Pendant trois jours, la délégation a pu échanger avec des représentants de la Commission, du Parlement et d’organisations européennes représentants les filières vins et spiritueux: innovation et recherche, transfert technologique et de savoir, changement climatique et partage du risque, évolution de la consommation, commerce international, ou encore incitation à la transition, biocontrôle, paquet vin en discussion en ce moment à Bruxelles et future PAC, etc. Les sujets n’ont pas manqué. 

La délégation a pu présenter des résultats du programme régional vitiREV et partager son retour d’expériences sur les instruments mis en place sur le territoire néo-aquitain pour accélérer la transition viticole, ce dans un contexte économique et géopolitique très incertain pour la filière. Les échanges avec des représentants des directions générales de l’agriculture et de la santé de la Commission européenne ont été extrêmement riches et ont ouvert des pistes de travail pour les années à venir. 

La délégation a également pu, à l’invitation du député européen et conseiller régional néo-aquitain Eric Sargiacomo, participer à l’intergroupe Vins et spiritueux du Parlement européen, qui accueillait lors de sa session de travail le Commissaire à l’agriculture, Christophe Hansen. A cette occasion, Lydia Héraud s’est exprimée pour saluer le paquet vin proposé par la Commission (voir article La Commission européenne propose un "paquet Vin" pour répondre aux défis du secteur | Europe (europe-en-nouvelle-aquitaine.eu)), soulignant la nécessité de soutenir non seulement l'adaptation au climat, mais aussi les pratiques respectueuses de l'environnement, la capacité à répondre aux demandes des consommateurs et la régulation du marché. 

Elle a présenté au Commissaire l’approche inédite du programme vitiREV "qui soutient l'innovation sociale et l'action collective, car il n'y a pas de transition sans les femmes et les hommes de la vigne."

"La viticulture est un patrimoine vivant, un atout économique stratégique pour nos régions, et un extraordinaire terrain d'expérimentation pour construire le modèle agricole résilient", a déclaré Lydia Héraud à l’Intergroupe Vins et spiritueux du Parlement européen, 21 mai 2025

VitiREV est un collectif (Région Nouvelle-Aquitaine, interprofessions & syndicats viticoles, centres techniques, etc.) et un programme d’actions dont l’objectif principal est de réduire l’usage des phytosanitaires de synthèse avec un modèle économique viable pour les viticulteurs. Il bénéficie pour cela d’un financement national (Programme Investissement d’Avenir) depuis 2019 d’un montant de 13,6M€ pour mener les actions. La Région Nouvelle-Aquitaine et la Banque des territoires ont également initié et financé deux fonds, vitiREV Innovation et vitiREV Terradev, dotés respectivement de 70 et 20M€. Entré dans sa sixième année d’exercice, vitiREV met déjà à disposition de la profession viticole plus d’une cinquantaine de solutions pour réduire leur impact environnemental de la vigne à la commercialisation du vin.

Composition de la délégation:  Lydia Héraud, Conseillère Régionale Nouvelle-Aquitaine déléguée à la viticulture et aux spiritueux; Olivier Lavialle, Président du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine Bordeaux; Stéphane Becquet, Directeur des Vignerons Bio Nouvelle Aquitaine; Laurent Bernos, Directeur du Pôle Viticulture-Oenologie, Chambre d'Agriculture de la Gironde; Laure Cayla, Directrice de l’IFV; Alice Luisi, Chargée de mission filière vitivinicole bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine; Pierre-Henri Cosyns, administrateur, Interbio Nouvelle-Aquitaine; Stéphanie Hillard, directrice d’investissement, fonds vitiREV Innovation, DEMETER; Ambre Nelet, Coordinatrice vitiREV - Référente vins & spiritueux, Direction de l’agriculture, Région Nouvelle-Aquitaine; Jean-Paul Chiron, Chargé de mission innovation et open source - Unité Infrastructures et confiance numériques, Région Nouvelle-Aquitaine. 

vitiREV 

Le paquet vin proposé par la Commission européenne