Thumbnail

La Région milite pour une reconnaissance en Europe des indications géographiques non agricoles

Isabelle Boudineau, Vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l'Europe et de l'International, et Martine Pinville, Conseillère régionale en charge de la revitalisation des centres villes et des centres bourgs, ont participé à une rencontre avec des députés européens français afin de défendre la protection des Indications Géographiques pour les Produits Industriels et Artisanaux (IGPIA) au sein de l'Union européenne.

. © Eric ROGER

"Une telle reconnaissance au niveau européen apporterait une valeur ajoutée importante à nos territoires. Aussi, la valorisation autour de ces savoir-faire est un atout supplémentaire pour le maintien et la création d'emplois dans nos entreprises" a souligné Martine Pinville.

A travers sa filière "Cuir, Luxe, Textile et Métiers d'art", la Région Nouvelle-Aquitaine accompagne le savoir-faire d'excellence de son territoire. Première région française en nombre d'IGPIA, elle en compte à ce jour six sur les douze au niveau national: porcelaine de Limoges, tapis et tapisserie d'Aubusson, charentaise de Charente-Périgord, et encore tout récemment pierre d'Arudy et le linge basque. Or l'Union européenne ne dispose pas encore d'un dispositif de protection pour ces produits, contrairement à ce qui existe pour les produits agricoles. Les débats sont ouverts et la Commission européenne pourrait proposer dans les mois à venir une règlementation en la matière. La mobilisation des régions aux côtés des différents groupements d'entreprises porteuses d'IGPIA est donc importante.

L'indication géographique protège des produits qui ont une origine géographique précise et qui possèdent des qualités, une notoriété ou des caractéristiques liées à ce lieu d'origine. Pour les consommateurs, c'est une garantie sur l'origine, la qualité et l'authenticité d'un produit (techniques de fabrication et/ou traditions associées au lieu d'origine des produits). Pour les artisans ou les entreprises, c'est un moyen de valoriser leurs produits et leurs savoir-faire autour d'emplois non délocalisables. C'est un outil juridique efficace contre toute tromperie, actes de concurrence déloyale et d'éventuelles contrefaçons.

Martine Pinville a souligné devant les députés européens les enjeux économiques et territoriaux liés aux IGPIA pour la Nouvelle-Aquitaine. Elle a rappelé que le Conseil régional se tient depuis plusieurs années aux côtés des différents groupements d'entreprises porteuses d'IGPIA. Ces dernières se sont regroupées au sein de l'Association Française des Indications Géographiques Industrielles et Artisanales (AGIFIA), afin notamment de défendre leur protection à l'échelle de l'Union européenne.

La région poursuivra sa mobilisation dans les mois à venir avec les eurodéputés, qui se sont engagés à interroger officiellement la Commission européenne. Isabelle Boudineau a également proposé de s'appuyer sur le Comité européen des Régions afin de relayer les initiatives portées par les professionnels et les régions.
Organisée par l'AFIGIA, cette rencontre a également permis d'échanger entre représentants des IGPIA, des Régions (Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne Franche-Comté, Occitanie, Bretagne), et les Députés européens, Laurence Farreng, Marie-Pierre Vedrenne, Jérémy Decerle, Anne Sander et Arnaud Danjean. Les Députés Stéphane Séjourné et Eric Andrieu avaient par ailleurs déjà eu l'occasion d'apporter tout leur soutien à cette démarche.

La consultation de la Commission européenne sur la feuille de route "Protection à l’échelle de l’UE des indications géographiques pour les produits non agricoles" 

La filière "Cuir, Luxe, Textile et Métiers d'art" de la Région Nouvelle-Aquitaine

L’AFIGIA