
A Bruxelles, Nathalie Lanzi préside la journée Mobilité européenne et internationale des jeunes de Régions de France
Une délégation des Régions de France (RdF) s’est rendue le 25 mars 2025 à Bruxelles pour rencontrer des représentants des institutions européennes et évoquer les enjeux en matière de mobilité des jeunes, dans un contexte d’incertitude budgétaire pour l’avenir de l’emblématique programme européen Erasmus+. La journée était animée par Nathalie Lanzi, Conseillère régionale déléguée à la jeunesse et à la mobilité des jeunes.
Nathalie Lanzi a ouvert la journée en faisant état de préoccupations et de l’investissement des régions dans les politiques de mobilité.
Elle a accueilli le premier intervenant, Thibault Fournales, Conseiller budget de la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne, qui a présenté les étapes de négociations et de préparation du prochain cadre financier pluriannuel (CFP). Il a rappelé le projet d’architecture budgétaire tel que présenté dans la Communication de la Commission européenne du 11 février 2025. Il s’agit en effet pour l’Union européenne, dans le contexte géopolitique actuel, de répondre à de nouvelles priorités, défense, sécurité, compétitivité, tout en commençant à rembourser l’emprunt du plan de relance. De nouveaux enjeux sans moyens supplémentaires compte tenu des contraintes budgétaires des Etats membres, dont il est peu probable qu’ils augmentent leur contribution au budget européen. Toutefois, Monsieur Fournales s’est montré confiant pour un soutien politique au programme Erasmus+ et pour le maintien de son budget pour la période post-27.
L’occasion pour les élus de souligner que les fonds Erasmus+ disponibles ne satisfont plus le nombre croissant de candidatures, notamment dans le secteur scolaire et celui de la formation professionnelle. Nathalie Lanzi a également souligné qu’il fallait "s’assurer de la pérennisation des fonds Erasmus+ en se portant sur les publics à moindre opportunités, et en impliquant l’ensemble des acteurs de nos territoires".
Mais le budget Erasmus+ pourra-t-il augmenter? C’est, selon Laurence Farreng, eurodéputée Renew et membre de la Commission de la culture et de l’éducation (CULT) et Conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine, la position que devrait défendre le Parlement européen.
Madame Farreng, rapportrice de son groupe politique pour le programme Erasmus+, a par ailleurs présenté les grands travaux en cours sur l’évolution du programme Erasmus+, ainsi que les nouvelles initiatives soutenues par celui-ci (mobilités des personnels sportifs, mobilités longues des apprentis, renforcement de l’inclusion, etc.). Pour rappel, Madame Farreng porte également un rapport au Parlement européen sur les alliances d’universités européennes, quelques 60 projets financés par le programme Erasmus+.
Nathalie Lanzi a plaidé pour la prise en compte des besoins des régions dans la conception et la gestion du programme Erasmus+, et a plaidé pour la mise en place d’Ambassadeurs d’Erasmus+ dans les régions.
Les travaux se sont poursuivis par l’accueil de Fanny Lutz, Directrice de l’Agence Erasmus+ Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a partagé plusieurs bonnes pratiques mises en place en Belgique francophone. La collaboration étroite de l’Agence avec les collectivités locales pour toucher tous les publics a été saluée par les élus.
Enfin, les Directions générales Education, jeunesse, sport et culture (EAC) et Emploi, affaires sociales et inclusion (EMPL) de la Commission européenne sont intervenues pour évoquer la stratégie européenne en faveur de la mobilité des jeunes ainsi l’Union des compétences, adoptée le 5 mars dernier.
Fort d’une position commune et d’une même volonté de faire de la mobilité des jeunes un atout sur les territoires, le Groupe de travail Mobilité européenne et internationale de RdF a convenu de se mobiliser afin que les régions soient au cœur de la construction politique du programme Erasmus+.