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120 régions européennes, dont la Nouvelle-Aquitaine, écrivent à la Commission pour défendre la politique de cohésion

Les réflexions sur le prochain cycle des politiques européennes, après 2027, sont déjà en cours à Bruxelles. Face aux menaces qui pèsent sur l’avenir de la politique de cohésion, 120 régions européennes issues de 15 Etats membres se mobilisent auprès de l’actuelle Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, afin de maintenir cette politique. 

Dans leur courrier – signé par Alain Rousset, Président de la Nouvelle-Aquitaine – les régions demandent à rencontrer Ursula von der Leyen pour échanger avec elle sur l’avenir de la politique de cohésion, sa future forme et sa place au sein du prochain Cadre financier pluriannuel après 2027, que la Commission devra proposer d’ici juin 2025.

Les régions rappellent que la politique de cohésion est une solution tangible à de multiples défis rencontrés par les citoyens européens, tels que le changement climatique, les transitions écologique, numérique et démographique ou encore les pièges de développement. La politique de cohésion complète aussi le marché unique en réduisant les disparités au sein de l’UE, et promeut une croissance durable à long terme. La cohésion est également l’une des politiques européennes les plus visibles sur les territoires. 

Les régions, qui sont les principales cibles de la politique européenne de cohésion, et qui assurent souvent la gestion de ces financements pour le compte de la Commission (c’est le cas en France), soutiennent fortement les principes de fonctionnement de cette politique, dont la gestion partagée, le partenariat et la gouvernance multiniveau. 

Si les 120 régions signataires de la lettre reconnaissent la nécessité de réformer cette politique après 2027, elles insistent sur trois points essentiels: 

  • La future politique de cohésion devra être accessible à toutes les régions d’Europe, respecter une approche territoriale et locale, et accorder un rôle clé aux régions dans sa mise en œuvre. Une recentralisation de la politique irait à l’encontre de ses principes fondamentaux.
  • Le budget de la politique doit être à la hauteur des défis qui se posent dans les régions et doit correspondre à un investissement de long terme. 
  • La performance de la politique peut être améliorée grâce à un dialogue renforcé entre la Commission et les régions, qui souhaitent qu’un vice-président de la Commission européenne soit désormais en charge de la cohésion économique, sociale et territoriale.