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Soutien à la filière spiruline bio: Régions et producteurs à Bruxelles

La Région Nouvelle-Aquitaine a participé à une journée d’échanges à Bruxelles, le 6 février dernier, afin de soutenir la filière de la spiruline biologique. Cette dernière s’interroge en particulier sur les règles de production en bio telles qu’actuellement en vigueur au niveau européen. Initiée par la Région Pays de la Loire, cette journée a permis à des régions et des producteurs de différents pays européens d’échanger et de lancer une dynamique commune sur le sujet.

Les algues et la spiruline constituent un secteur stratégique, apportant des solutions aux défis de demain en matière de transition alimentaire, environnementale et énergétique.

En France, la spiruline est essentiellement commercialisée en vente directe ou via les enseignes biologiques. Or, les règles existant à l’échelle européenne pour la production biologique des algues (micro-algues, macro-algues et spiruline) sont difficilement applicables. La Fédération des Spiruliniers de France, à l’initiative de Nathalie Tyrel-de Poix, vice-présidente implantée en Région Nouvelle-Aquitaine, œuvre depuis plusieurs années pour l’assouplissement des règles de production biologique de spiruline.

En effet, la réglementation européenne en vigueur n’autorise que les intrants provenant de matières organiques d’origine végétale comme apports nutritifs dans les bassins de production. Ceci pose plusieurs problèmes qui poussent les producteurs à remettre en question la faisabilité de cette réglementation. Or dans le même temps, des produits étrangers peuvent bénéficier du label bio européen et être mis sur le marché alors que leurs conditions de production ne sont pas aussi strictes que celles imposées aux producteurs européens. Cette concurrence est jugée déloyale par les producteurs qui demandent à ce que le règlement européen soit amendé. Jusqu’à présent, ces demandes d’amendements ont fait l’objet d’un examen par un groupe d’experts européen, dont les conclusions vont dans le sens des producteurs européens. Reste à faire en sorte que ces conclusions scientifiques trouvent échos dans la réglementation. Pour cela, il convient de sensibiliser les Etats membres et les services de la Commission. Les actions se poursuivront donc en ce sens.